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Que signifie: sortir sa poubelle le soir?

Lors de l’Assemblée Générale du mercredi 6/03 j’ai été vivement interpellée par les propos très pertinents de J.C. Viollet soulignant la difficulté à résoudre certains problèmes pour les élus actuels. Ces paroles rejoignent un constat que j’ai fait moi-même il y a bien des années : que signifie le geste consistant à sortir sa poubelle le soir ? Ma réponse avait été et est toujours : je produis des déchets tout en laissant à d’autres le soin de m’en débarrasser.

Loin de moi l’idée d’absoudre CALITOM ou les élus locaux. Simple constat : ils se trouvent tiraillés entre NOTRE production de déchets et les normes nationales et européennes. Pas simple ! Il ne s’agit pas non plus de revenir à une époque révolue, mais bien de prendre conscience de la portée de nos gestes quotidiens souvent effectués sans y penser.

Nous avons l’habitude de fonctionner dans une démocratie qui ne nous laisse d’autre choix que le pour ou le contre. Il me semble qu’elle pourrait être améliorée par le débat où chacun prendrait en compte les problèmes des deux camps. Nous avons tenté de faire connaître nos réticences, bien légitimes. Ne pourrions-nous pas, maintenant, essayer de comprendre les soucis tout aussi tangibles des autres ? Par exemple en leur apportant des pistes à explorer afin de mieux gérer les déchets pour éviter la construction d’un incinérateur ? Il semble bien que la seule solution, pérenne, gratuite, écologique et éducative soit la réduction drastique des déchets que nous produisons … Elle commence à être envisagée, du bout des lèvres si je puis dire, par les plus hautes instances.

C’est pourquoi je propose de faire une réunion (dont les modalités restent à définir) entre bonnes volontés sur le sujet : Qu’est-ce que je fais (peux faire), au quotidien, pour réduire mes déchets ? Je suis certaine que bien des personnes ont déjà réalisé un grand pas dans cette direction. Leur expérience est utile à tous. Nous pourrions ainsi établir une liste des gestes simples et quotidiens qui sont possibles et nous rapprocher ensuite des élus avec cet objectif : nous comprenons vos problèmes, nous sommes prêts à envisager des solutions (autres que l’incinérateur), que pouvez-vous faire pour nous aider ? Car les élus ont certainement des possibilités que nous n’avons pas, notamment dans le domaine de la communication indispensable pour une vraie réduction des déchets, mais aussi pour les éviter à la source. Vaste question face à laquelle nous nous sentons impuissants. 

Il me semble que, se sentant soutenus par une population pleine de bonne volonté, les élus ne pourraient que s’investir davantage dans cette direction.

Leur appui nous est indispensable pour convaincre la population de sa  responsabilité et du fait que notre comportement entraîne, inévitablement, des idées aussi saugrenues que celle de la construction d’un incinérateur. C’est aussi l’occasion de montrer aux élus que nous ne sommes pas contre tout mais conscients de nos responsabilités et de notre impact individuel et permanent sur la société actuelle.

Ne nous leurrons pas, ce sera un travail de longue haleine. Les mentalités ne se transforment pas du jour au lendemain, mais, les 60 millions de mètres cubes de la dune du Pyla ne sont composés QUE de grains de sable. C’est le premier de ces grains que je voudrais initier.

Un article écrit par Peter Schmidtke, présent à l’assemblée générale va dans le même sens.

Je serais très heureuse d’avoir votre avis, qu’il soit positif ou non, car seule la discussion menée calmement, l’écoute et le partage de toutes les opinions ont des chances de faire progresser nos actions.

Très cordialement.

Janine