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LE PROJET CALITOM N’EST PAS MORT!

Le président du syndicat, Michaêl Laville, s’agrippe à toute force au projet de construction d’un incinérateur le plus grand possible. Il nie les effets délétères pour la santé (PFAS, Dioxines, CO2 …) au point d’accuser les médecins de menteurs, lui seul détenant la vérité, quelle arrogance ! À ce jour aucune solution alternative n’a été étudiée sérieusement or il en existe. La loi précise bien qu’on doit aller vers une diminution drastique des déchets. La solution Néolithe de fossilisation est déjà opérationnelle pour les déchets industriels et la société avance sur le traitement des déchets ménagers à un horizon de 3 à 5 ans. Répétons qu’il existe une ligne de chemin de fer en bon état entre Angoulême, La Rochelle et Rochefort. Il est avéré que les incinérateurs de ces sites font venir des déchets de l’extérieur car les fours tournent en continu à pleine capacité, pourquoi ne pas en profiter puisque la mutualisation est à l’ordre du jour et cela n’augmenterait pas la pollution. Ajoutons que la vice-présidente de la région est en effet très favorable à la construction d’un incinérateur en Charente ce qui se comprend étant également responsable du SMICVAL, le syndicat des déchets de Libourne, on comprend bien son intérêt de faire partir ses déchets ailleurs.
Parmi les arguments qu’assène Michaël Laville en faveur d’un incinérateur il met en avant le point financier.

À ce sujet plusieurs remarques s’imposent :
• Il y aura à l’horizon 2029 une taxe européenne sur les incinérateurs dont Calitom ne parle jamais.
• Calitom vient de nous annoncer une augmentation du coût de construction de cette usine de 50 % soit 160 millions. Quand on pose la question sur la pertinence de ce chiffrage il n’y a aucune réponse. En réalité Calitom ne sait pas chiffrer le budget réel, il est fort probable que le vrai coût va plutôt se situer dans une fourchette entre 250 ou 300 millions d’euros d’autant que la tendance irait plutôt vers une augmentation significative de la capacité d’incinération (160 000 tonnes ?). De toute façon peu importe car ces montants pèseront directement sur nos impôts, ce qui n’est pas la préoccupation du président pas plus que ne l’est la santé des habitants.
• Autre point d’inquiétude il n’y aucune prise en compte des coûts d’entretien de cette usine or on sait que de nombreux accidents surviennent en raison d’explosions de bonbonnes de protoxyde d’azote dans les fours occasionnant des périodes d’arrêt et des montants de travaux élevés pour la remise en état (plusieurs centaines de milliers d’euros à chaque fois) qui ne sont pas dans les budgets prévisionnels.
Les questions fondamentales auxquelles nous n’avons pas de réponse :
• Quel est l’intérêt du département et de ses habitants ?
• Pourquoi le président Michaël Laville nous met toujours en avant un besoin à 120 000 tonnes alors que les besoins propres de la Charente ne sont que de 60 000 tonnes ? Quel est son intérêt dans ce surdimensionnement ?
• Calitom, syndicat de gestion des déchets, a-t-il un intérêt économique à construire un incinérateur ?
• Le département a-t-il vocation à accueillir les déchets du reste de l’Aquitaine ?
• Est-il normal de payer de lourds impôts et taxes pour d’autres départements ?
• Pourquoi n’arrivons-nous pas à obtenir un budget détaillé pour contrôle ?

En conclusion nous notons que le discours porté par Monsieur Laville agglomère de façon fallacieuse les besoins du département, soit 60 000 t. avec les besoins venant de Libourne/ la Gironde et le sud Saintonge. Il suggère que notre besoin est de 120 000 t. quand la production du département n’en représente que la moitié. Il ignore les solutions alternatives et « oublie » que la solution proposée par la société Néolithe de fossilisation est actuellement opérationnelle pour les déchets dits industriels.

En réalité ce projet est obsolète, ruineux, polluant et gravement préjudiciable pour la santé des habitants pendant 40 ans, dans un contexte ou la quantité des incinérateurs déjà existants est largement suffisante tant au plan régional que national. La France possède 25% des incinérateurs de l’UE, nous sommes donc suffisamment pourvus ! Pour aller plus loin il faudra que les gouvernements imposent une diminution des trop nombreux emballages superfétatoires auprès des industriels.