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Coup de frein sur l’incinérateur, vraiment?

Le maire et président du Grand Angoulême, Xavier Bonnefont, émet des réserves (cf. La Charente Libre du 28/01/2025) sur la pertinence d’une implantation de l’incinérateur sur le site de l’ancienne poudrerie en bord de Charente notamment en raison d’une interrogation sur la solidité économique d’un tel projet. Cela est bel et bon mais quelle priorité le maire accorde-t-il à la protection sanitaire des habitants car ce sujet, pourtant primordial, est volontairement totalement passé sous silence. Monsieur Laville, président de Calitom et vice-président de l’agglo en charge du tourisme (sic!!!) enchaîne en proposant la construction d’un réseau de chauffage urbain (avec quel coût supplémentaire?) alors même que la facture de cette implantation calamiteuse vient d’exploser à plus de 50 % pour l’instant (à 160 millions au lieu de 110 millions). Le président de Calitom fait comme d’habitude, il veut nous imposer des dépenses certaines et nous promet des revenus futurs très hypothétiques. Les impôts ne peuvent qu’augmenter. Il est tout à fait inexact d’affirmer que la construction d’une usine d’incinération est la seule solution possible, c’est un sujet sur lequel nous nous sommes déjà exprimé, nous l’avons développé précédemment et nous sommes prêts à en débattre. Notons que, comme à l’accoutumée, la question cruciale des émanations toxiques est passée sous silence (18 filtres partiels pour plusieurs milliers de polluants dont certains majeurs comme les PFAS, dits polluants éternels, qui sont relargués sans contrôle dans notre espace de vie alors même que nous savons leur toxicité).

Nous sommes typiquement dans le syndrome NIMEY (Not In My Election Year) que pratiquent très souvent certains élus alors ne vous laissez pas abuser par cette méthode.
Illustration :

sur le sujet explosif du projet de l’incinérateur, impossible à éviter, je parle abondamment de la problématique économique et financière ainsi que de l’emplacement au point d’en faire le sujet majeur de la question en espérant que cela éclipsera l’autre argument, central celui là, de son impact durable sur la santé des habitants, ainsi l’aspect le plus sensible et contestable passera à l’arrière-plan et se verra ainsi masqué.

C’est ainsi que, techniquement, on étouffe un débat dangereux.

Une fois l’élection passée on continuera comme avant puisque l’on sera tranquille pour 6 ans. Et hop, passez muscade !

Ce sujet majeur, qui peut nous mettre en grand risque sanitaire pour au moins 2 générations soit 40 ans, est trop important pour laisser seuls quelques élus décider souverainement dans le secret de leurs bureaux de notre avenir urbain et sanitaire. Heureusement les élections municipales vont permettre de mettre le doigt sur les dangers et les incohérences nombreuses de cette folie permettant ainsi aux électeurs de choisir le programme le mieux à même de préserver leur intérêt sanitaire.