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Le sujet de l’incinérateur en Charente est-il clos ?

Les dernières réunions de Calitom montrent bien que l’état d’esprit des dirigeants n’a pas bougé d’un iota. Le président fait un comparatif avec le cas de Besançon en en affirmant que le ratio de celui projeté en Chartente est le même. À ceci près que la volonté de Monsieur Laville est d’importer dans le département des déchêts provenant du Libournais et du sud Saintonge, doublant ainsi le volume qui serait nécessaire pour nos besoins. Ce n’est pas le sujet car en réalité nous n’avons pas besoin d’un incinérateur en local. D’autres alternatives sont possibles mais Calitom est arcbouté sur ce schéma totalement dépassé et nocif pour la santé publique, comme nous l’avons largement démontré et proposé, soutenus également par le collectif des soignants de VSE16.

Calitom présente l’argument du réseau de chaleur « …il y a 14 000 foyers raccordés au réseau de chaleur de l’incinérateur… cf. bureau syndical du 13/02/2025 »  De quoi parle-t-on ?  IL N’Y A PAS D’INCINÉRATEUR FONCTIONNEL À CE JOUR.  DONC IL S’AGIT DES HABITANTS FANTÔMES (FANTOCHES) !

Cette période de pré campagne est essentielle pour que les habitants puissent légitimement peser sur des mauvaises décisions politiques qui les concernent pourtant au premier chef pour les prochaines 40 années. Il s’agit d’une question de santé publique et donc de démocratie essentielle !

Rappelons également une évidence qui semble bien oubliée : Calitom est d’abord et avant tout un syndicat de gestion  des déchêts alors que nous avons souvent l’impression qu’il tente de s’imposer comme un acteur industriel de production d’énergie. La recherche de minoration des coûts est vertueuse tant qu’elle n’oublie pas la mission principale, la préservation du bien-être sanitaire des habitants et de l’environnement qui doit rester prioritaire.

Revenons  sur une réalité, si la faune et la flore sont gravement atteintes c’est l’avenir de l’homme qui est en péril car tout est interdépendant.

Concernant les études et alertes sur les risques sanitaires des incinérateurs, plutôt que de réinventer la poudre, ne vaudrait-il pas mieux regarder attentivement ce qui se fait et existe déjà sur le sujet ( voir les études récentes sur l’incinérateur d’Ivry par ToxicoWatch) ainsi que les alertes conjointes de l’ARS d’Île-de-France et de l’Éducation Nationale.

Il serait judicieux de demander à la cour régionale et territoriale des comptes (CRTC) d’auditer les budgets et la gestion de Calitom en partant du dernier audit afin d’avoir une vision claire de la gestion et l’explication détaillée des écarts (salaires, jetons de présence…), pointer les éventuels dysfonctionnements ainsi que les mesures correctives à effectuer.

Pour résumer, il semblerait que Calitom souhaite dorénavant s’orienter vers un incinérateur d’une capacité de 170 000 tonnes.  Cela pose une question sur l’ampleur du budget à y consacrer. Compte tenu de l’inflation récente de ce dernier (+50%) il n’est pas improbable de projeter un budget qui serait dans une fourchette de 250 à 300 millions d’euros. Quel sera l’impact haussier sur nos impôts ? Une autre question reste en suspens, nous n’avons jamais pu obtenir ce budget afin de pouvoir l’examiner dans le détail avec nos experts, pourquoi ce secret ? Y aurait-il quelque chose à camoufler ?

Quand seront examinées sérieusement des solutions alternatives à l’incinération ? La santé publique doit prédominer. Affaire à suivre, nous ne lâchons rien.