La mutualisation voulue par le projet, c’est-à-dire accueillir dans l’agglomération d’Angoulême les déchets ménagers d’une grande partie de l’agglomération de Libourne n’est plus d’actualité. En effet, dans une délibération datée du 16 mai 2023, le SMICVAL (syndicat libournais de traitement des déchets de Libourne) a voté à l’unanimité l’adhésion au contrat de l’agglomération bordelaise pour le traitement de ses déchets et donc contre le projet porté par Calitom. De ce fait c’est l’ensemble du dossier qui devient caduque. L’estimation de volumétrie est totalement à revoir, de toute façon, et pour se limiter à ce seul argument, cette estimation était déjà largement irréelle puisque le comité « -20% » de Calitom n’avait fait ses calculs que jusqu’à 2025 alors même que cette usine n’est censée fonctionner que vers la mi 2029 voire 2030. Ils ont dû penser qu’à partir de 2025 on n’était plus dans l’obligation légale de diminuer la production des déchets. Quel aveuglement! Je cite pour mémoire le désistement de l’agglomération du grand Cognac.
Tout ceci montre à quel point ce projet est absurde, obsolète et construit uniquement sous un angle industriel sans tenir aucun compte des risques sanitaires (voir à ce sujet la tribune du collectif des médecins de https://vse16.fr/ )sur les 40 années à venir pour l’ensemble des habitants de l’agglomération soit 60 000 habitants. Par ailleurs aucune autre solution alternative n’a été sérieusement envisagée et étudiée tant sur la localisation (implanter dans la zone la plus densément peuplée de Charente une usine très polluante est totalement irresponsable) que sur le type de traitement.